Posts Tagged ‘ bande dessinée

Revue de presse web

Petit tour d’horizon de quelques articles en ligne, à propos du tome 1 de Minotaure.

 

• Un avis très favorable sur Scenario.com :

http://www.sceneario.com/bd_17591_minotaure_tome_1.html

Le Maqabir, no man’s land, immense zone dépotoir où sont déversés les organoïdes défaillants ou inutiles, personne ne sait bien ce qui se passe dans ce secteur où aucun humain ne traine, les machines organiques déglinguées restant opérationnelles et dangereuses,
Lorsqu’un transport à destination du palais s’écrase dans cette immense décharge, vraisemblablement touché par le tir d’une de ces machines frappées du sceau des inutiles, les deux pilotes vont aller de surprise en surprise. Leur cargaison tout d’abord, deux cadeaux pour le sultan, une esclave acrobate et un robot, pas un de ces organoïdes cinglés, mais un vrai droïde, une boite de conserve cubique avec une intelligence et un discours qui en feraient le digne héritier d’un certain 6PO vaguement croisé avec R2D2.
Alors qu’ils sont menacés de mort et de destruction par les machines qui hantent la décharge, les deux cadeaux sont sauvés par l’irruption d’un minotaure.
Les minotaures, neuf créatures formidablement fortes et belles qui se sont retournées contre leurs créateurs lorsqu’ils comprirent qu’elles avaient été créées volontairement stériles. La révolte de cette garde prétorienne fut réprimée dans le sang et les créatures exterminées. Le dernier le fut d’ailleurs par la Très Sainte Sultane, après qu’il eut décapité le Sultan son époux.

Dans quel dédale nous entraine l’auteur David Bou Aziz, quel est ce Minotaure survivant contre toute attente et pourquoi sa découverte semble t’elle tant affoler les dirigeants, de la Sultane au Vizir?
Voilà de quoi nourrir la curiosité du lecteur, sans compter la présence de ce couple, mademoiselle Rivière, danseuse acrobate et oooooooo le droïde. Couple classiquement bien improbable mais qui fonctionne parfaitement et nous promet certainement quelques surprises

Sur une idée originale, il développe un scénario parfaitement maitrisé, entrainant le lecteur dans son univers étrange, lointain et pourtant si proche. La folie dictatoriale, des intrigues de palais, un commandant obstiné, avec ce premier tome d’une trilogie prévue, l’action se met en place très rapidement, tout en posant des jalons sur les développements futurs. Toute l’histoire repose sur un passé trouble qui était recouvert d’une épaisse chape de plomb et que l’irruption du Minotaure à fait sauter entrainant des conséquences exceptionnelles.

Avec un sens de la mise en scène et du cadrage précis, des personnages étonnants, loin des clichés des héros invincibles, le récit oscille en permanence entre humour décalé, aventure et pose déjà les éléments d’une intrigue politique et familiale.
Ça bouge et ça vocifère dans une ambiance où le dessin et les couleurs dégagent une ambiance d’opéra où le drame se dissimule sous des dessous colorés.
Voilà un premier tome qui présage d’une excellente série où on s’attendrait presque à voir apparaitre john Difool au détour d’une case.

Par Olivier

 

• Avis très court mais gentil quand même, et qui tient en une phrase, chez SFMag :

http://www.sfmag.net/article.php3?id_article=9750

Illustré avec une richesse de détail ce monde rétro-futuriste recèle bien des énigmes et des personages complexes.

 

• Un avis nettement moins tendre (mais probablement pas faux) chez BDGest :

http://www.bdgest.com/chronique-4997-BD-Minotaure-Le-sceau-des-inutiles.html

Maqâbir est un champ de ruines où s’entassent les carcasses d’organoïdes obsolètes et prolifèrent quantités de miasmes de toutes sortes. Dans ce dépotoir à ciel ouvert où les chances de survie d’un humain sont réduites à néant en quelques minutes, règne un guerrier mythique : le Minotaure. La découverte fortuite de l’unique descendant de cette race jadis magnifiée, suscite nombre d’interrogations et pousse la Très Sainte Sultane à sortir de dix-sept ans de réclusion. Mais quel lien relie cette lignée déchue à l’illustre représentante de cette civilisation en déliquescence ?

Cette nouvelle série de science-fiction des éditions Bac@bd prend le parti de mélanger mythe antique et univers futuriste. Comme ont pu le faire avant lui Valérie Mangin et Thierry Démarez avec Le dernier Troyenou Gajic Aleksa – toujours avec Valérie Mangin – dans Le fléaux des dieux, David Bou Aziz reprend l’illustre figure crétoise et la projette dans un futur moebusien, au sein d’une société quelque peu décatie.
L’alternance des séquences, entre le palais du Sultan et le dédale de Maqâbîr, positionne rapidement l’ensemble des personnages et donne les premiers éléments pour comprendre – en partie du moins – les raisons de cette étrange corrida. Mais curieusement, et malgré des planches où l’action prime largement, il se dégage de l’ensemble un faux rythme surprenant, un manque de fluidité troublant. Ainsi en est-il d’un Minotaure singulièrement statique à qui il manque la puissance et la bestialité qui firent la renommée de sa race. Un petit bémol également sur la couleur dont les tonalités et le peu de contraste ne mettent pas en valeur les décors.

Nouvelle production d’une petite maison d’édition qui se veut être « un empêcheur de penser en rond »,Minotaure offre une nouvelle version du mythe sans pour autant le révolutionner, du moins pour l’instant. Au final, un album au graphisme riche qui se lit sans peine, mais qui aurait pu être l’occasion de séquences plus dynamiques et plus intenses.

S. Salin

 

• Un avis très favorable chez planetebd :

http://www.planetebd.com/-/bac-bd/minotaure/le-sceau-des-inutiles/15894.html

Dès les premières planches, on se laisse absorber par cet univers futuriste et apocalyptique, qui regorge d’étranges créatures organiques et mécaniques. Tout aussi vite, on note l’évidente influence de Moebius dans le trait de David Bou Aziz, sans parler pour autant d’un vulgaire clonage. Loin de nous l’idée de lui en jeter la pierre ! En effet, l’auteur nous gratifie de quelques magnifiques planches, au découpage toujours lisible, qui exploite souvent habilement les espaces. Les couleurs choisies sont douces et pastel, à l’exception d’une planche aux tons vifs (problème d’impression ?) qu’on pourrait aussi croire sortie d’un album de Caza. Quant à la narration, elle s’avère également limpide. Certes, l’histoire s’inscrit pour le moment dans un contexte classique, mais l’intrigue et les dialogues se révèlent agréables. Le rythme est bon, entre alternance de scènes d’action et d’autres consacrées aux arcanes politiques d’un sultanat obsédé par la préservation de son pouvoir. Et bien sûr, il y a ceMinotaure. Une créature mystérieuse et surpuissante, à laquelle on s’attache très vite. Bref, ce début de série amène son lot de satisfactions aux fans de science-fiction, en cette période de disette du registre. Un album qui tient son lecteur en haleine (de taureau, olé !).

Jean-Philippe Diservi

Minotaure, tome 1 : couverture

Minotaure, tome 1 – extrait 4

Extrait du Minotaure tome 1 : “Le sceau des inutiles”



Minotaure, tome 1 – extrait 3

Extrait du Minotaure tome 1 : “Le sceau des inutiles”



Minotaure, tome 1 – extrait 2

Extrait du Minotaure tome 1 : “Le sceau des inutiles”